Programmation

Programme du colloque

Osez le Féminisme et la Coordination française pour le Lobby Européen des femmes organisent le 14 février 2025 le Colloque International EXPLOITATION SEXUELLE EN LIGNE : ENJEUX ET RÉPONSES EUROPÉENNES. Découvrez notre programme, qui rassemble panels, discussions avec des expert·es de renom, témoignages et moments d’échange pour imaginer ensemble des solutions concrètes.

Programme

Contenu des sessions

À quoi s’attendre ?

La lutte contre l’exploitation sexuelle en ligne se trouve aujourd’hui à un point de bascule : La révision de la Directive européenne sur les contenus pédocriminels en ligne alimente des débats intenses, tandis qu’une décision imminente de la Cour de justice de l’Union européenne pose la question de la prévalence de l’intérêt supérieur de l’enfant et de l’égalité femmes-hommes sur la libre concurrence, dans un contentieux sur les règles de vérification de l’âge pour accéder aux contenus pornographiques. Parallèlement, l’entrée en vigueur de la Directive 2024/1385 sur la lutte contre les violences faites aux femmes veut marquer une nouvelle étape dans la protection des droits fondamentaux en ligne, alors que la mise en place du Digital Services Act pose la question de la responsabilité des plateformes.

La nature transnationale des cybercrimes exige une réponse coordonnée, appuyée par des mécanismes de coopération régionaux et internationaux. Ce colloque vise à dresser un état des lieux mondial de ces problématiques et à formuler des recommandations concrètes afin de garantir la protection des droits fondamentaux de chacun·e en ligne.

Face à ces enjeux majeurs, il est impératif de réunir autour d’une même table les parlementaires, responsables gouvernementaux, député·es européen·nes, expert·es, avocat·es, chercheur·euses et organisations de la société civile. Parce qu’agir ensemble, ici et maintenant, est une nécessité absolue.

Accueil du public et petit-déjeuner

  • Céline Piques, Rapporteuse du rapport sur la pornocriminalité du Haut Conseil à l’Egalité, représentante d’Osez le Féminisme 
  • Christelle Wieder, Adjointe à la Maire en charge du droit des femmes et de l’égalité femmes-hommes
  • Roxana Maracineanu, Secrétaire Générale de la MIPROF (Mission interministérielle pour la protection des femmes contre les violences et la lutte contre la traite des êtres humains)
  • Reem Alsalem, Rapporteuse Spéciale des Nations Unies sur les violences contre les filles et les femmes (intervention vidéo)
  • Les nouvelles technologies amplifient la prostitution, la GPA et les violences sexistes en ligne.

    Des plateformes comme OnlyFans, où l’exploitation sexuelle et la traite des êtres humains ont été signalées (Reuters, 2024), et l’utilisation croissante des intelligences artificielles pour humilier et réduire au silence les femmes (+330 % de deepfakes entre 2019 et 2023, Deeptrace), illustrent ces dérives. 

    Bien que la Directive européenne sur les violences faites aux femmes (2024) représente un pas vers une réglementation, elle reste insuffisante pour protéger pleinement leurs droits. Ce panel examinera ces enjeux et proposera des pistes de solutions concrètes.

    Facilitatrice : Alyssa Ahrabare, Présidente de la coordination française pour le Lobby Européen des Femmes

    • Evin Incir, eurodéputée suédoise, rapporteuse de la Directive 2024/1385 sur la lutte contre les violences à l’égard des femmes et la violence domestique
    • Maria João Faustino, membre du comité exécutif du Lobby Européen des Femmes
    • Ruth Breslin, directrice de l’Institut de recherche politique sur l’exploitation sexuelle
    • Mariana Branco, chercheuse à la Plateforme portugaise pour les droits des femmes

    Questions – Réponses

    Introduction – documentaire Be Brave France présenté par Mié Kohiyama

    Ce panel mettra en lumière l’impact de l’industrie pornographique sur la santé mentale, la reproduction des violences et la construction des relations femmes-hommes dans la société. Une étude du Haut Conseil à l’Egalité révèle que 90 % des scènes dans les films pornographiques les plus regardés contiennent des actes de violence physique ou verbale, favorisant la normalisation de comportements agressifs dans la vie intime. 

    En outre, une attention particulière sera portée sur le contentieux autour du contrôle d’accès aux sites pornographiques, mettant en lumière les limites de la réglementation européenne actuelle face à la protection des enfants. Enfin, au regard de l’actualité politique européenne, les dispositifs relatifs à la lutte contre les abus sexuels sur mineur-es et les contenus pédocriminels en ligne seront également abordés.

    Facilitatrice : Aliénor Laurent, Présidente d’Osez le Féminisme

  • Céline Piques, rapporteuse du rapport sur la pornocriminalité du Haut Conseil à l’Egalité, représentante d’Osez le Féminisme.
  • Hélène Fritzon, eurodéputée suédoise, rapporteuse de l’opinion du comité FEMM sur la Directive sur la pédocriminalité.
  • María Hernández-Mora, docteure en psychologie, psychologue clinicienne et psychothérapeute.
  • Laurence Rossignol, sénatrice française
  • Questions – Réponses

    • Alyssa Ahrabare, Présidente de la Coordination française pour le Lobby Européen des Femmes  
    • Aurore Bergé, Ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations (intervention vidéo)
    • Delphine O, Ambassadrice, Secrétaire générale du Forum Génération Égalité (Pékin+25)
    • Alexandra Louis, Déléguée interministérielle à l’aide aux victimes

    Introduction – vidéo témoignage de Blessing Okoedion, survivante de la traite des êtres humains et de la prostitution, fondatrice de l’association Weavers of Hope

    La résolution 2022/2139 (INI) du Parlement européen souligne que la prostitution constitue une forme de violence contre les filles et les femmes et appelle les États membres à adopter des mesures pour décourager la demande et renforcer la protection des victimes.

    Ce panel examinera les différents modèles législatifs adoptés en Europe pour répondre à la prostitution, en analysant leurs impacts sociaux, économiques et humains, tout en intégrant la dimension numérique croissante de ce phénomène et l’impact spécifique sur les femmes migrantes.

    Facilitatrice : Héma Sibi, Directrice de CAP Intl

    • Maria Noichleurodéputée allemande, rapporteuse de la résolution de septembre 2023 du Parlement européen sur la prostitution
    • Françoise Brié, représentante de l’Amical du Nid, vice-présidente de la Coordination française pour le Lobby Européen des Femmes et ancienne membre du GREVIO
    • Adama-Sira Le Blay, présidente du Réseau européen des femmes migrantes
    • Stéphanie Caradec, directrice du Mouvement du Nid

    Questions – Réponses

    Introduction – vidéo témoignage, survivante de l’industrie pornographique

    En France, les affaires judiciaires en cours illustrent le rôle clé des tribunaux pour sanctionner des pratiques systémiques violentes allant jusqu’à la torture commises par l’industrie pornographique (viols, proxénétisme, traite des êtres humains). La liberté de disposer de son corps ne peut pas devenir un droit à consentir à la violence. 

    Ce panel offrira une perspective cruciale pour mobiliser des principes juridiques fondamentaux, comme la dignité humaine ou le droit à l’intégrité physique et mentale, tout en appelant à une action collective pour transformer les législations nationales et européennes en matière d’exploitation sexuelle en ligne.

    Facilitatrice : Floriane Volt, Directrice des affaires publiques et juridiques de la Fondation des Femmes

    • Muriel Fabre Magnan, professeure en droit à l’Université de la Sorbonne à Paris, autrice de “L’Institution de la liberté”
    • Lorraine Questiaux, avocate spécialisée dans la défense des survivantes du proxénétisme et de la pornocriminalité
    • Mireia Crespo, directrice et Natasha Malviya, juriste bénévole de l’association de terrain Isala

    Questions – Réponses

    S’appuyant sur les témoignages, analyses juridiques et discussions de la journée, cette session formulera un appel urgent à renforcer les cadres législatifs et intensifier les collaborations entre les États, les institutions européennes et la société civile, pour instaurer de meilleures réponses à l’exploitation sexuelle en ligne.

    • Alyssa Ahrabare, présidente de la Coordination française pour le Lobby Européen des Femmes et
      Céline Piques, rapporteuse du rapport sur la pornocriminalité du Haut Conseil à l’Egalité, représentante d’Osez le Féminisme
    • Prise de parole d’Alexandra Dethyre, cheffe de projet de la Fondation RAJA
    • Présentation de l’Appel de Strasbourg, recommandations concrètes co-construites par les organisations partenaires et photo collective.

    Des pauses café et un cocktail déjeunatoire seront mis à la disposition des participant-es dans le Jardin intérieur du Collège Doctoral du droit tout au long de la journée.

    Des stands associatifs seront également présents, ainsi que des ouvrages et rapports sur les sujets du colloque.

    Le colloque bénéficiera d’une facilitation graphique en direct réalisée par Christel Han – bananako.fr : Christel est illustratrice et facilitatrice graphique. À l’image d’une interprète, elle va capturer et retranscrire visuellement les échanges des table ronde sous forme de dessin. À la fin des discussions, les planches seront présentées lors des questions-réponses, offrant un support visuel pour repenser aux idées abordées. Les planches finalisées vous seront ensuite envoyées après le colloque.

    Intervenantes

    REEM alsalem

    Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur la violence contre les femmes et les filles, ses causes et ses conséquences, depuis août 2021. Elle est titulaire d’une maîtrise en relations internationales de l’Université américaine du Caire, Égypte (2001) et d’une maîtrise en sciences humaines de l’Université d’Oxford, Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord (2003). Elle est consultante indépendante sur les questions de genre, les droits des réfugiés et des migrants, la justice transitionnelle et l’aide humanitaire.

    DELPHINE O

    « Les nouvelles technologies constituent un formidable outil d’émancipation et de démocratisation, mais trop souvent elles sont transformées en armes contre les femmes ». 

    Delphine O est ambassadrice et secrétaire générale du Forum Génération Egalité (Pékin+25). Elle a organisé le plus grand sommet international pour les droits des femmes depuis 25 ans, co-organisé par la France et le Mexique sous l’égide d’ONU Femmes. Delphine O a été précédemment députée de Paris pour La République en Marche, membre de la commission des Affaires étrangères et présidente du groupe d’amitié France-Iran de l’Assemblée nationale. Elle a été rapporteure de la mission sur « Les enjeux stratégiques en mer de Chine du Sud » et d’une mission sur l’ouverture de l’Assemblée nationale à la société civile.
    Diplômée de l’Ecole Normale Supérieure et de la Harvard Kennedy School, elle a travaillé à l’ambassade de France à Séoul, au Consulat général de France à New York et au Stimson Center à Washington. Spécialiste de l’Iran – où elle a vécu – et de l’Afghanistan, elle a cofondé le site d’information Lettres Persanes. Delphine O est French-American Young Leader 2019, Munich Young Leader 2019, membre du Conseil d’administration de l’IRIS, du Conseil du European Council on Foreign Relations et du Conseil d’orientation stratégique du German Marshall Fund France.

    EVin incir

    Evin Incir est membre du Parlement européen depuis 2019 pour le Parti social-démocrate suédois. Elle a été une voix importante pour les droits de l’homme, la démocratie et l’État de droit. En tant que négociatrice principale du Parlement européen, Evin Incir a joué un rôle clé dans l’établissement de la directive historique de l’UE sur la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique. La loi a été adoptée avec succès lors de la dernière session plénière de la législature en avril 2024 et représente une étape historique dans la lutte contre la violence et le renforcement des droits humains des femmes au sein de l’Union.

    maria noichl

    Maria Noichl (S&D) est députée allemande au Parlement européen depuis 2014. Elle est membre de la commission de l’agriculture et du développement rural ainsi que de la commission des droits des femmes et de l’égalité des sexes. Elle a été rapporteure du rapport d’initiative sur les différentes réglementations de la prostitution dans l’Union européenne et défend fermement l’approche du modèle nordique.

    Hélène FRITZON

    Heléne Fritzon est une femme politique suédoise appartenant aux sociaux-démocrates. Elle est membre du Parlement européen (MEP) et vice-présidente des socialistes et démocrates, chargée de l’égalité des sexes et des droits de l’enfant.

    Heléne Fritzon a été ministre des migrations de 2017 à 2019. Avant de devenir ministre, Fritzon était maire de la municipalité de Kristianstad.

    laurence rossignol

    Laurence Rossignol est militante féministe, sénatrice socialiste du Val-de-Marne, présidente de l’Assemblée des Femmes et ancienne ministre des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes.

    roxana maracineanu

    Roxana Maracineanu, née le 7 mai 1975 à Bucarest, a fui la dictature roumaine pour s’installer en France à 9 ans où elle y a obtenu le statut de réfugiée puis la nationalité française. Ancienne championne de natation (championne du monde en 1998, vice-championne olympique en 2000), elle s’est engagée après sa carrière sportive dans des projets sociaux et politiques. Ministre des Sports de 2018 à 2022, elle a lutté contre les violences sexistes et sexuelles dans le sport en lançant la cellule de signalement Signal-Sports, en généralisant les contrôles d’honorabilité des bénévoles et en exigeant des fédérations des mesures de protection. En 2023, elle devient Secrétaire générale de la MIPROF, où elle pilote des initiatives pour protéger les femmes contre les violences et coordonner la lutte contre la traite des êtres humains, notamment à travers le 3e plan national 2024-2027.

    Christelle wieder

    Christelle Wieder est adjointe à la Maire de Strasbourg, en charge de la mise en œuvre de la politique municipale en charge des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes, depuis juin 2020. Strasbourg mène une politique féministe et engagée depuis une décennie pour les droits des femmes.

    aliénor laurent

    Présidente d’Osez le féminisme et de l’antenne du Bas-Rhin à Strasbourg, Aliénor est engagée dans le féminisme depuis 2018, elle est particulièrement passionnée par les enjeux de politiques féministes. 

    alyssa ahrabare

    “Cessons de protéger des industries qui confondent sexualité et violence, liberté et domination.”

    Alyssa Ahrabare est présidente de la Coordination française pour le Lobby européen des femmes, réseau de 80 organisations de défense des droits des femmes. Juriste en droit des libertés fondamentales, consultante et formatrice, elle est l’autrice de diverses publications relatives à l’accès aux droits des groupes vulnérables – notamment les femmes migrantes réfugiées et demandeuses d’asile – et à la non-discrimination.

    Adama-Sira LE BLAY

    Adama-Sira est co-présidente du Réseau européen des femmes migrantes (ENoMW), une plateforme européenne féministe dirigée par des femmes migrantes et comptant des membres dans plus de 20 États européens, qui défend au niveau européen et international la dignité, les droits et les libertés des femmes et des filles migrantes, réfugiées et issues de minorités ethniques en Europe. Adama est une avocate spécialisée dans la violence contre les femmes et les filles, avec 15 ans d’expérience professionnelle dans ce domaine, et la fondatrice et directrice d’Olympe – une association en France qui fournit un soutien complet aux femmes victimes de violence domestique et aux femmes migrantes dans leurs relations avec la police, les tribunaux et les services sociaux. Au sein d’Olympe, elle sensibilise le public au droit pénal, au droit civil, au droit de l’immigration et au droit international privé, forme des professionnels et mène des campagnes de sensibilisation. Elle travaille également au niveau international en fournissant des recommandations sur les droits des femmes migrantes aux institutions concernées.

    anne-cécile mailfert

    Anne-Cécile Mailfert est présidente du Directoire de la Fondation des Femmes, qu’elle a co-fondée en 2016 et qui est devenue Fondation reconnue d’utilité publique en 2024. Forte de 14 M€ redistribués à 600 projets en faveur des droits des femmes, la Fondation a lancé des campagnes majeures comme #MaintenantOnAgit, en lien avec #MeToo. Elle publie des rapports, plaide pour une loi cadre contre les violences sexuelles et soutient des recours juridiques pour l’égalité femmes-hommes. Activiste depuis 15 ans, elle est une experte reconnue des violences faites aux femmes, chroniqueuse sur France Inter, autrice de deux ouvrages féministes et Chevalière des Arts et des Lettres.

    céline piques

    « Derrière le mot pornographie, se cache une liste insoutenable de violences patriarcales : torture, viol, traite, pédocriminalité, incitation à la haine misogyne et raciste. La pornographie est en même temps le lieu de violences masculines et le principal outil de propagande patriarcale qui déshumanise les femmes et érotise les violences. »

    Rapporteuse du rapport « Pornocriminalité : mettons fin à l’impunité de l’industrie pornographique » du Haut Conseil à l’Egalité, sorti en septembre 2023.
    Membre du Bureau d’Osez le Féminisme et coordinatrice de la lutte contre la pornocriminalité et l’exploitation sexuelle en ligne. Experte sur les violences sexistes et sexuelles.

    floriane volt

    Floriane Volt a été avocate et conseillère ministérielle avant de rejoindre la Fondation des Femmes. Bénévole depuis la création de la Fondation des Femmes en 2016, elle a contribué à la création de la Force juridique un réseau de professionelles du droit au service des organisations féministes. Depuis 5 ans Floriane est directrice des affaires publiques et juridiques de la Fondation des Femmes : elle pilote les campagnes de plaidoyer de la structure, dirige les rapports et appuie les contentieux stratégiques pour faire avancer les droits des femmes.

    françoise brié

    « Les associations impliquées auprès des victimes de prostitution, par leurs plaidoyers, issus de leurs constats et de leur expertise ont grandement participé à l’élaboration de la loi abolitionniste de 2016 en France. Elles continuent à la défendre et la promouvoir puisqu’elle répond aux problématiques rencontrées par les personnes concernées, dans leur grande majorité des femmes; elle permet aussi de prévenir, et de lutter contre cette violence sexiste. La prostitution est en effet incompatible avec la dignité humaine, et avec le principe d’égalité entre les femmes et les hommes. »

    Spécialiste des droits des femmes et des droits humains :
    Membre du Haut Conseil à l’Egalité (HCE) (France) de 2013 à 2019.
    Membre du Groupe d’experts sur la lutte contre la violence à l’encontre des femmes et la violence domestique (GREVIO) (Convention d’Istanbul – Conseil de l’Europe) de 2015 à 2023.
    Directrice générale de la Fédération Nationale Solidarité Femmes et de la ligne d’écoute nationale 3919 Violences Femmes Info de 2017 à 2024 et auparavant de l’Escale Solidarité Femmes, centre d’accueil et d’hébergement pour femmes victimes de violences de 2004 à 2017.
    Membre du Comité Exécutif de la fondation Raja.
    Activiste dans différentes ONGs de défense des droits des femmes et de lutte contre les violences à l’encontre des femmes dont l’Amicale du Nid et la CLEF.

    Héma SIBI

    Héma Sibi est la directrice exécutive de CAP International. Héma est une militante des droits des femmes et une juriste spécialisée dans le droit international des droits de l’homme. Elle est l’auteure de Last Girl First! Prostitution at the Intersection of Sexist, Racist, and Class-Based Oppressions, qui analyse les inégalités systémiques favorisant l’exploitation sexuelle et économique des femmes et des filles les plus marginalisées dans le monde. Elle est également porte-parole du Mouvement du Nid, France. Son expérience professionnelle comprend le travail avec le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et le plaidoyer pour la campagne The ONE contre l’extrême pauvreté.

    mariana branco

    « Nous perpétuons un système qui tire profit de l’hypersexualisation des femmes, mais nous ne nous demandons pas pourquoi cela se produit. Puisque cette conversation doit commencer quelque part, je suggère de se concentrer sur OnlyFans et son histoire. La plateforme illustre la manière dont une entreprise génère des millions chaque année grâce à l’exploitation du corps des femmes, sans que la société ne s’en préoccupe ni ne la critique. »

    Diplômée en histoire, elle termine actuellement son master en études féminines – les femmes dans la société et la culture – à la NOVA-FCSH. Elle est chargée de recherche sur le projet Écrivains de langue portugaise pendant la dictature militaire et l’Estado Novo au Portugal, en Afrique, en Asie et dans les pays d’émigration. Elle a présenté ses recherches sur OnlyFans et la violence sexuelle en ligne lors de conférences et de colloques. Elle est également bénévole pour la Plateforme portugaise pour les droits des femmes (PpDM).

    mié kohiyama

    « Derrière chaque image ou vidéo pédocriminelle il y a un vrai crime sexuel. »

    Journaliste de formation, activiste des droits de l’enfant depuis plus de 10 ans. Survivante de violences sexuelles dans l’enfance, la première à avoir posé la question de l’amnésie traumatique en lien avec la prescription pénale devant la Cour de Cassation. Autrice sous le pseudo de Cécile B de « le petit vélo blanc » (Calman Lévy, 2015). 

     

    mireia crespo

    Mireia Crespo est directrice d’isala depuis 2020. Après des études en relations internationales, elle a travaillé à Bruxelles comme chargée de communication, d’abord pour Protection International puis pour le Centre d’Action Laïque. Féministe et militante, elle rejoint isala qui soutient les personnes prostituées en leur offrant des alternatives concrètes vers une nouvelle vie. Elle dirige l’association avec une équipe de bénévoles sur le terrain et participe activement à la lutte contre le système prostitutionnel.

    natasha malviya

    « En Belgique, la récente création d’un statut salarié ne fixe aucun nouveau droit pour les personnes prostituées et ne prend pas en compte les besoins réels des personnes prostituées, qui sont dans l’écrasante majorité des femmes d’origine migrante. Au contraire, la nouvelle législation renforce l’isolement social et psychologique dans lesquels elles vivent déjà, et ne répond surtout pas au souhait exprimé par la majorité d’entre elles : celui de sortir de la prostitution et d’en sortir dignement.
    En faisant de la prostitution un travail, cette législation rend possible l’existence d’un lien de subordination contractuel entre une personne prostituée et son proxénète, qui a désormais le statut “d’employeur” du droit commun du contrat de travail. Cela revient à normaliser l’exploitation du corps et de la sexualité des femmes : légitimer que les hommes puissent les acheter auprès d’un tiers-proxénète qui sera rémunéré en toute légalité. »

    Juriste de formation, bénévole chez isala depuis 2 ans, active sur le terrain ainsi que dans l’équipe du plaidoyer d’isala.

    Lorraine questiaux

    « La définition politique la plus fine que l’on puisse donner de la pornographie est le fascisme sexuel. La pornographie est le principal instrument symbolique d’oppression des femmes. Il se nourrit, fabrique, perpétue la haine de l’autre. Sa fonction est donc la castration sociale. Elle est un danger pour la paix et pour toutes les sociétés humanistes. La pornographie nous rappelle surtout que la mysogynie est la matrice de tous les systèmes fascistes. »

    Avocate au barreau de Paris, spécialisée dans les droits des femmes, dans la lutte contre le système prostitueur et pornographique.

    María Hernández-Mora

    Psychologue clinicienne et psychothérapeute spécialisée dans le domaine des addictions comportementales, notamment l’addiction sexuelle et à la pornographie. Fondatrice de l’unité de l’addiction à la pornographie du CSAPA Imagine (95) et du Réseau de Cliniciens de l’Addiction Pornographique et Sexuelle (CAPS) en France. Docteur en psychologie, elle a réalisé la première thèse en France sur l’addiction à la pornographie. En France et en Espagne, elle développe une activité clinique et de recherche autour de l’impact de la pornographie dans la santé et les relations humaines.

    maria João faustino

    « L’Intelligence artificielle à facilité les violences sexuelles notamment grâce au deepfake. »

    Maria João Faustino est chercheuse au CES-UC, Université de Coimbra. Elle est titulaire d’un doctorat en psychologie de l’université d’Auckland, en Nouvelle-Zélande. Ses recherches doctorales ont porté sur la violence sexuelle et ses modèles sexospécifiques. Elle a publié des articles sur les représentations de la violence sexuelle dans les médias, sur les expériences des femmes en matière de consentement et de coercition, et sur les nouveaux liens entre la sexualité et la technologie. Elle est membre du comité exécutif du Lobby européen des femmes, représentant la plate-forme portugaise pour les droits des femmes.

    MUriel fabre magnan

    Auteure de plusieurs livres, principalement aux Presses Universitaires de France, sur l’introduction au droit, le droit des contrats, le droit de la responsabilité civile, ou encore la gestation pour autrui. Son dernier essai s’intitule L’institution de la liberté, PUF, 2ème édition, Quadrige, 2023.

    ruth breslin

    « Nos recherches se concentrent en particulier sur le rôle central joué par les sites web d’annonces de prostitution qui facilitent et amplifient la traite des êtres humains à des fins d’exploitation sexuelle en mettant les victimes en contact de manière transparente avec une très large « clientèle » d’acheteurs de sexe. Les sites de ce type – également connus sous le nom de « sites de publicité pour l’exploitation sexuelle » ont proliféré dans le monde entier et constituent un lieu privilégié pour l’exploitation sexuelle à des fins commerciales. »

    Ruth a plus de 25 ans d’expérience en recherche auprès d’ONG et d’universités à Dublin, Londres et New York. Elle détient un Master en Méthodes de Recherche Sociale (Politique Sociale) de la London School of Economics and Political Science. Son travail se concentre sur la prévention de la violence à l’encontre des femmes et des filles, avec un accent particulier sur l’exploitation sexuelle commerciale. Fréquemment consultée pour le développement de politiques et de pratiques fondées sur des preuves, elle a rejoint le programme de recherche SERP à University College Dublin en 2018, où elle a coécrit toutes les études. Elle dirige actuellement le développement du nouvel institut indépendant SERP, créant des solutions innovantes pour combler le fossé entre la recherche et la pratique sur le terrain.

    Alexandra louis

    Alexandra Louis est déléguée interministérielle à l’aide aux victimes depuis le 31 octobre 2022.

    Avocate au barreau de Marseille jusqu’en 2020, elle intervenait en droit pénal et droit du travail. Elle a été élue députée en juin 2017 dans la 3e circonscription des Bouches-du-Rhône.

    Elle a siégé au sein de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l’administration générale de la République de l’Assemblée nationale. Elle a participé à de nombreux travaux parlementaires sur les sujets de lutte contre les violences sexuelles et sexistes, de protection de l’enfance et plus largement sur les sujets relatifs à la justice et la sécurité. Elle a notamment été rapporteure de la loi du 3 août 2018, renforçant la lutte contre les violences sexuelles et sexistes (dite loi Schiappa) et celle du 21 avril 2021 visant à protéger les mineurs des crimes et délits sexuels et de l’inceste.

    Alexandra Louis a co-présidé le groupe d’études Droits de l’enfant et protection de la jeunesse de l’Assemblée nationale. Elle s’est également beaucoup impliquée sur la lutte contre l’habitat indigne à Marseille. Parallèlement, elle a siégé à l’assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe et a été rapporteure générale sur la situation des défenseurs des droits de l’homme dans les États membres du Conseil de l’Europe.

    Aurore Bergé

    Ministre déléguée auprès du Premier ministre, chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations

    Stéphanie Caradec

    Militante féministe, Stéphanie Caradec est depuis 8 ans directrice du Mouvement du Nid-France, association de terrain agissant auprès des personnes prostituées et contre le système prostitueur. Elle est membre du comité d’orientation de la MIPROF et a été membre du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes. Auparavant elle a travaillé à l’Assemblée nationale auprès de Maud Olivier en faveur de l’adoption de la loi du 13 avril 2016 renforçant la lutte contre le système prostitutionnel.